Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/127

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ne ſoy & à Cœur ouvert. Jay conceu une ſi haute eſtime pour vous, je vois ſi bien ce que vous valez › que vous devriez ſaire un peu plus de cas de cette eſtine qui vous eſt trop indiſſerente, & qui me menera plus loin que l’eſtime. Encore ſi j’en demeurois là, paſſe ; mais je ſens bien par ce qui m’en coûte dé, a, ce qui m’en pourra coûter un jour. Je me ſuis ſait un plaiſir de vous écrire & de recevoir de vos Lettres qui m’ont charmé, & j’ay creu que la France m’auroit quelque jour de l’obligation d’avoir aidé à cultiver un des plus beaux genies qu’elle eût jamais. Vous m’avez bien fait prolonger le peu de ſejour que je faits ordinairement dans la Province. J’en ſuis party contre ma coûtume, avec un chagrin que je n’ay reſſenty que depuis que je vous connois, & j’y ſuis revenu avec un plaiſir qui ne ſçauroit s’exprimer : J’y ſuis encore à vo-