Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/150

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Oüy, l’Amour vous doit faire envie
Sa douce & charmante langueur
Qui réveille ſi bien un cœur,
Eſt l’unique ſel de la vie.

J’aurois mille jolies choſes à vous dire là-deſſus, mais je n’en ay pas le temps ; & je ne ſuis guére en eſtat de vous écrire des gentilleſſes ; je vous aime, je pars, je ne vous verray plus, j’ignore comme je ſuis dans voſtre cœur, le mien n’eſt occupé que de vous. Que de crainte ! Que d’embarras. Je ne vous verray de long-temps je n’auray plus la douceur de l’eſperer, je ne ſeray plus quinze jours à attendre un moment ſi agreable. Je ne ſentiray plus cette émotion charmante que voſtre abord m’inſpire toujours. Ce trouble ſi doux & ſi ſenſible quand vaus me donnez vos Lettres de vôtre propre main, & que vous