Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/26

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miennes. Je n’oſerois vous refuſer les dernieres, dont je ſuis maiſtre ; & vous avez honoré les autres de tant d’eſtime, qu’il ſera toûjours glorieux à la jeune Iris, de s’eſtre attiré un ſuffrage auſſi illuſtre que le vôtre. Il eſt vray que pour m’obliger à vous abandonner des Lettres dont elle vouloit que je fiſſe un eternel myſtere, vous m’avez pris par mon foible ; vous leur avez donné des loüanges ſi flateuſes, & cependant ſi juſtes, que quoy que j’euſſe reſolu de les cacher à tout le reſte du monde, vous me forcez aujourd’huy à les mettre au jour : il eſt ſi doux d’entendre eſtimer ce qu’on aime, & de plus par une perſonne d’un auſſi grand merite que vous, & dont l’eſprit eſt ſi penetrant & ſi delicat, que je ne puis mieux payer cette eſtime que par la choſe meſme. Vous y verrez une Intrigue qui a commen-