Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/311

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Pourrois-je pouſſer d’autres vœux ?
Pourrois-je brûler d’autres feux ?
J’ay ſacrifié tout au voſtre,
Et mon cœur a trouvé plus doux,
D’eſtre malheureux prés de vous,
Que d’étre heureux auprés d’ũ autre,

Il me ſemble que voila aſſez les ſentimens d’un cœur véritablemẽt atteint d’une forte paſſion. Mandés-moi un peu ce qui vous en ſemble, & quand vous voudrés l’aſſurer à vôtre tour & de voſtre tendreſſe & même de vôtre conſtance. Adieu. J’attens réponſe au plûtoſt. J’en recevray aparãment à mon autre Lettre. Je crains d’y aprendre que vous ſoyez encore malade. Vous n’avés guére de raiſon de dire que vous eſtes dans une ſtupidité effroyable. Elle ne paroiſt pas dans voſtre Lettre, qui n’eſt que trop pleine d’eſprit ; mais je n’en veux plus de ce caractere. Adieu.

FIN.