Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/310

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enchantez ; mais pour y répondre ſur les meſmes rimes ;

Que voſtre cœur, d’aimer forme un juſte deſſein,
Qu’à ſuivre le mien il s’apreſte ;
Quand tous deux ils ſerõt en train,
Je répons qu’en ſi beau chemin
Jamais cœur tendre ne s’arreſte.

Vous voulez que le mien ſe forme un amour durable, qui ſont à l’épreuve du tems & d’une autre tendreſſe. Ah ! ſi vous attendez cõme vous dites, à en faire naiſtre dans voſtre cœur, & à m’aſſurer de voſtre conſtance, quand vous ſerez en ſeureté du coſté de la mienne ; helas ! que vous m’aimeriez bientoſt, & que je ne ſerois pas encore longtems malheureux.

Tout vous aſſure de mon cœur,
Tous vous parle de ma constance,
Six mois d’une injuſte rigueur,
Autant de voſtre indiférence,
Bien loin d’éteindre mon ardeur,
En redoublent la violence.