Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/41

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Ouy, quoy que cét Eſprit ait pour moy mille appas,
Qu’il ne ſe meſle point de vouloir rien comprendre
Aux affaires du Cœur qu’il ne ſçauroit entendre,
Puis qu’en amour, on ne raiſonne pas.

Ie ne doute point que ſi vous ſuiviez ces maximes, vous ne fuſſiez dans peu tres-ſçavante en tendreſſe. Sondez voſtre cœur, jeune Iris, & voyez s’il veut preferer ſon ignorance, qui eſt une veritable lethargie, à une ſcience qui luy donneroit mille plaiſirs. Ie ſuis ſeur que s’il connoiſſoit la douceur d’aimer quelque choſe, & le plaiſir d’un veritable attachement, il ne voudroit plus vivre dans cette erreur, & que vous diriez quelque jour le refrain de la chanſon de Galathée que je vous chantois hier.