Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/42

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Il eſt bon de ſçavoir tout,

Trop heureux ſi je pouvais
   vous dire ſur le mê-
      me air,

Un jour le cœur d’une Belle,
Dont l’esprit ſçait tout charmer
Choiſit un Maître fidele
Pour s’inſtruire en l’art d’aimer,
Ce Maître par ſa tendreſſe
Qu’il oſa luy declarer,
Luy fit repeter ſans ceſſe
Qu’il eſt doux de ſoûpirer,
Qu’il est doux, &c.

Voilà, Madame, le premier Billet que je luy écrivis, elle ne vouloit pas y répondre ; la ſeule propoſition d’êtablir un commerce galant effraye une jeune perſonne, je tâche de luy lever ces legeres difficultez. Je luy fis connoître que cela pouvoit beau-