Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/45

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Que pourriez-vous penſer d’un tel conſentement ?
L’affaire eſt delicate à parler franchement,
C’eſt s’engager un peu qu’écouter doucement,
Et s’engager un peu ſans doute à la bien prendre,
    C’eſt beaucoup.
Je vois tout ce peril, j’en crains l’évenement.
Mais cependant icy j’avouë ingenuëment
Que je ne puis ſonger à ne pas l’entreprendre,
Je dis à ma raison que c’eſt pour me défendre,
Mais ſi mon cœur la dupe en ce commencement.
    C’est beaucoup.

Tout de bon, je ne ſçais ſi je me trompe moy-même, mais il me ſemble que c’eſt pour avoir le plaisir de deffendre mon cœur.