Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/52

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Souffrez donc la badinerie
De ce charmant petit Fripon,
Laiſſez-vous prendre tout de bon
Si vous entendez raillerie.

Car enfin que vous ſervira de faire ma conqueſte, ſi je ne fais pas la voſtre à mon tour.

Traitez-vous voſtre Amant comme voſtre Ennemy
Quand ſa fierté ſe trouve à vos pieds abbatuë :
Helas ! ſi vous n’eſtes vaincuë
Vous m’avez, vaincu qu’à demy.

Je fus quelque temps ſans la voir aprés luy avoir fait tenir cette réponſe, mais ce ne fut pas ſans inquietude ; je cherche avec empreſſement des occaſions de la rencontrer, mais en vain je fus vingt fois chez une de ſes amies ſans l’y trouver ; enfin aprés quinze jours que j’eus tout le loiſir