Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/57

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Ainſi, charmante Iris, ſoyez moinsen colere,
Et n’ayez plus de repentir
D’avoir ce vermeil qui ſçait plaire,
Et ne rougiſſez plus d’avoir osé rougirs,

Je crois que vous me le pardonnez à preſent. Ce que vous me dites hier touchant l’interruption de notre commerce ne me déplût point ; & puis que je n’ay pas la liberté de vous voir, du moins que j’aye celle de vous écrire ; & ſur tout,

N’ayons jamais de Confidens
Qui ſont toûjours ſort imprudens ;
Gardons un peu plus de myſtere,
Qu’un de nous deux le devienne à ſon tour ;
Et ſi nous recevons un tiers en cette affaire,
N’ayons pour Confident & pour tiers que l’Amour.