Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/56

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Vers ; prenez promptement voſtre Miroir, je vous en conjure, voyez combien vous paroiſſiez plus aimable, & quel ſurcroiſt de beauté un peu de rongeur vous donne. Je ſuis ſeur que vous me remercierez en ſecret de vous avoir ſait rougir.

Quand on voit des yeux ſi perçans
Devenir un peu languiſſans,
Et qu’un peu de rougeur colore vôtre jouë,
Apprenez que l’amour qui peint cette rougeur
    Sur votre viſage ſe joüe,
Quand il voit qu’il ne peut entrer dans vôtre cœur.

Hé bien n’ay-je pas bien expliqué vôtre rougeur ? Ne vous emporté donc plus contre moi, vous n’avez pas ſujet d’en rougir, puis que ce n’eſt qu’en fermant l’entrée de voſtre cœur à l’Amour, qu’il monte ſur vôtre viſage ;