Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/59

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pé vous-meſme. La belle conſolation pour moy ! Il pouvoit eſtre au cœur, ſans que je m’en ſcandaliſaſſe ; du moins il n’y auroit point paru, mais de monter publiquement ſur mon viſage, la maniere eſt un peu trop triomphante, & ne m’accommode nullement ; après tout, tout adroit qu’il eſt, il a fort mal pris ſes meſures ; car pour entrer dans un lieu où l’on ne le recevroit pas volontiers, il n’y devoit pas venir à viſage découvert ; il devoit prendre des routes plus detournées, & il peut s’aſſeurer que quand il paroîtrà ainſi, je luy défendray le paſſage. Je penſe que vous eſtes au deſeſpoir à l’heure qu’il eſt ; Remettez-vous cependant, car je ne ſuis pas ſi méchante que je le parois ; & à dire vray, un peu de tendreſſe ne m’incommoderoit guére. Je voudrois de tout mon cœur en connoître la nature ; mais je ne vois point encore de