Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/75

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dicateur ; qui l’auroit pû connoiſtre ſous ce déguiſement ? Eſt-ce l’affaire d’un Amour, que de ſe méler de reſormer les mours ; en verité, il diroit des choſes bien irregulieres, car ce n’eſt pas ſon talent que de raiſonner bien. Je crois qu’il n’a pas trop ſait de reflection ſur les qualitez qu’un tel perſonnage demande, & qu’il a pris ce party un peu à l’étourdy ; mais on ne luy doit pas demander plus de prudence, ce n’eſt pas auſſi dequoy je me plains. Devoit-il mettre la ſupercherie en uſage, pour entrer dans un cour qui s’eſtoit expliqué de ſi bonne foy avec vous. Je voudrois bien le luy reprocher à luy-meſme, mais comme je n’ay encore aucun commerce avec luy, & qu’il vous eſt aſſez familier, je vous prie de luy faire tenir. en main propre ce Biller que je luy envoyé.