Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/77

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Et peut-eſtre qu’un jour vous connoîtrai-je aſſez :
Cependant entre nous je veux bien vous le dire,
De s’avoüer de vous on ſait quel que façon
Et telle dont le cœur reconnoiſt voſtre Empire,
N’oſeroit ſans rougir prononcer voſtre nom ?
Ce Billet éventé paſſeroit pour un crime ;
Tout commerce (dit-on) avec vous est fatal.
Ah ! que ce ſentiment ſelon moyſonne mal,
Je vous ens de tout temps en ſinguliere eſtime,
Et dans un jeune cœur c’eſt aſſez ma maxime
Qu’un peu d’amour ne ſied point mal.
Sans doute que ſçachant comme un cœur ſe gendarme
Alors que de vos traits il ſe croit menacé ;
Vous avés cru come Amour bien ſeſé ;