Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/83

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plus de rendreſſe. Je ſçais trop de quelle maniere le voſtre s’explique, écoutons un peu le langage de voſtre Cour.

Helas ! n’a t-il rien à me dire,
Ce Cœur qui me ſait murmurer ?
Et tandis que le mien ſoupire
Le vostre ne peut-il apprendre Soupirer ?

Je ſçay bien qu’il eſt trop libertin, & qu’il s’en défendra avec opiniâtreté ; j’ay envie de vous faire quelque jour une Satyre ſi violente contre l’Eſprit que vous aurez regret d’en avoir tant : mais comme je n’ay pas le loiſir à preſent, je vous envoye en attendant ce Rondeau, pour répondre à celuy que vous me dites dernierement, dont le mot eſt Non ; par lequel vous marquez que vous ne voulez pas vous rendre, ny meſme écouter les leçons de voſtre Maiſtre.