Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/82

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Dans ce ſaiſiſſement que l’on ne peut celer,
Où la Langue ſe taiſt lors que le cœur ſoûupire,
Helas ! quand on ne peut parler
Que l’on a de choſes à dire ?

J’enrage de ces quatre Vers qui me ſont échapez malgré moy : Car, enſin, je ſuis bien ſimple de vous écrire tendrement, & je devrois badiner comme vous, & m’engager auſſi peu. Je vois bien ce que vous pretendez, & vous meriteriez ſans doute avec tout voſtre eſprit, que la tendreſſe que je commence à reſſentir pour vous, degğeneraſt en une ſimple eſtime ; ouy, vous meriteriez pour vous punir de voſtre indifference & de voſtre malice, que j’euſſe autant d’eſprit que vous en avez ; nous verrions à beau jeu beau retour. Cependant tréve d’eſprit, je vous en conjure, & un peu