Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/86

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Ouy, je vous hais.
De ma fierté vous devez tout attendre.
Ab ! cependant, je commence à comprendre
Et j’entrevois le vray de ce faux jour ?
Ce je vous hais eſt un tendre détour
Et ne doit point attirer à Timandre,
     Oüy, je vous hais.

Voila, Madame, où nous en eſtions noſtre commerce eſtoit aſſez bien étably ; mais je n’avois pas la liberté de la voir que tres-rarement, cela m’embaraſſoit fort, & quand je pouvois attraper ces momens ſi deſirez & ſi attendus, j’avois une joye qu’il eſt bien difficile d’exprimer, je trouvois tous les jours de nouveaux charmes dans ſon eſprit & dans ſa perſonne ; & dans le temps que je commençois à en reſſentir le pouvoir avec aſſez de plaiſir, il fallut