Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/91

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Je ne ſçais que trop de quelle maniere vous écrivez, & vos Lettres acheveroient de me perdre quand je pourrois relire cent & cent ſois le caractere d’une maint qui a tant d’eſprit au bout des doigts : Cependant, je ſuis logé à …… & voilà mon adreſſe à tout hazard. Je ne veux point vous faire un détail de tout ce que j’ay reſſenti depuis mon départ. Pourquoy vôtre idée me ſuit-elle incellamment ? Et Paris n’eſt-il point un lieu d’azile contre cette image charmante qui me lutine toûjours ? Je ne vous en diray pas davantage, je craindrois de vous en dire trop. J’attens réponſe à celle-cy, avec une impatience que je voudrois que vous puſſiez connoiſtre, Songez un peu à un homme qui n’eſt occupé que de vous, & qui le ſera toute ſa vie. Adieu.