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ACTE III.



Scène PREMIÈRE.

TITUS, AQUILIE.
AQUILIE.

Mon Pere m’a permis de rompre le ſilence,
Et vos ſoûpirs ſur moy n’ont que trop de puiſſance.
Je cede ; mais avant que je laiſſe à regret
Echaper pour vous ſeul cet important ſecret,
Je veux par des ſermens, que vôtre foy s’engage.
Jamais ſans mon aveu vous ne ſerez d’uſage
Du ſecret que l’Amour va mettre entre vos mains,
Et vous l’ignorerez avec tous les humains.

TITUS.

Oüy, j’en jure des Dieux le nom inviolable,
Tout ce qui parmi nous eſt le plus redoutable,
Tout ce que nous laiſſa Numa de plus ſacré,
Tout ce qui des Mortels fut jamais adoré.
Mais pourquoy ces ſermens me ſont-ils neceſſaires ?
Ha ! croyez-en plûtoſt mille ſoûpirs ſinceres.