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Page:Bernard - Eleonor d Yvree.djvu/51

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bloit de ce côté-là. Si-tôt qu’elle avoit eu la force d’écrire, elle avoit envoyé une troiſiéme Lettre à Matilde, & ce n’avoit pas été ſans lui parler du Duc de Miſnie, mais cette Lettre n’étoit arrivée à Bamberg que depuis le depart de Matilde pour Mouzon, & ne lui avoit point encore été renduë.

La parfaite reſſemblance que le Baron d’Hilmont avoit avec le Marquis d’Yvrée ſon Pére, lui faiſoit apprehender de paroître aux yeux de l’Empereur, de ſorte qu’il demeura à Retel. Il obligea Eleonor d’engager ſa foi au Comte de Retelois avant que de partir, & elle obeit ſans réſiſtence, quoi que ce ne fuſt pas ſans deſeſpoir. Ils furent fiancez, & le mariage ſe remit au retour de Mouzon, où elle alla avec la Sœur du Comte de Retelois, & toute la Cour.

Le procedé des deux Monarques fut veritablement heroïque. Leurs