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Page:Bernard - Eleonor d Yvree.djvu/67

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dernier adieu, s’écria le Duc de Miſnie ? Oüy, lui dit Eléonor. Que pretendriez-vous ? Je ſuis engagée avec le Comte de Retelois, comme vous étes engagé avec Matilde. Ah, interrompit le Duc de Miſnie, d’un ton plein de vehemence, je ne dois rien à Matilde, on m’a ſurpris ; j’étois dans un état à ne pas ſentir qu’on m’engageoit, & je vous dois un Sacriſice éclatant pour reparer toutes les injuſtices que je vous ay faites. Ces ſentimens me font plaiſir, lui dit-elle, je ne le ſçaurois nier, mais à quoy ſerviront-ils ? Suivez vôtre deſtinée, puiſqu’il faut que je ſuive la mienne. Ah ! lui répondit le Duc, je ne ſçaurois conſentir à vous perdre une ſeconde fois. Je vous retrouve plus charmante que jamais ; mon repentir augmente encore ma tendreſſe. La mienne augmente par ma douleur, lui dit-elle, mais je me dois vaincre ; j’en ay plus à ſouffrir, & vous n’en avez pas plus à eſperer. De-