Page:Bernard - La science expérimentale.djvu/408

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les sciences physiques de la nature, et élève ses rameaux jusque dans les sciences philosophiques de l’esprit. Elle paraît donc naturellement destinée à former le trait d’union entre les deux ordres de sciences, ayant son point d’appui solide dans les premières, et donnant aux dernières le support qui leur est indispensable. Voilà pourquoi les progrès rapides et brillants de la physiologie contemporaine excitent un intérêt général, et appellent de plus en plus l’attention sérieuse des philosophes et de tous ceux qui, comme vous, messieurs, se tiennent dans les hautes régions de la pensée et de l’esprit. C’est à cette circonstance heureuse que je suis redevable, sans aucun doute, d’avoir été distingué par vous au milieu de mes savants confrères. Vous avez perdu un physiologiste éminent, un académicien célèbre, et vous avez pensé qu’en admettant parmi vous un homme qui s’est voué à la culture de la même science, vous rendriez un hommage plus éclatant à la mémoire de celui que vous regrettez. Mais, si je m’explique ainsi l’honneur insigne que vous m’avez fait, je crains, d’un autre côté, de ne