Page:Bernard - Laodamie, reine d’Épire.djvu/19

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Mais n’euſſai-je pas lieu de craindre ſon retour,
Deux ou trois jours plutôt n’eſt-ce rien pour l’amour ?
Que n’en connoiſſez-vous la force ſouveraine,
Que n’avez-vous ſenti le charme qui m’entraîne.
Mais du moins un amour qui déja vous doit tant,
À quelque droit d’attendre…

LA REINE.

À quelqued roit d’attendreHé bien, ſoyez content.
Prince, à demain l’hymen ou votre cœur aſpire.

GELON.

Ah, quel remerciment pourroit jamais ſuffire !

LA REINE.

Il n’en eſt pas beſoin ; allez avec ma Sœur,
Prince, de vos deſtins partager la douceur.