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Page:Berthelot - Discours de réception, 1901.djvu/27

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pas ainsi. La liberté de penser était proscrite en Italie, dès que le dogme semblait mis en jeu. Aussi la riposte ne tarde guère, donnée par l’Inquisition. Le bras séculier intervient pour étouffer la vérité scientifique, traitée d’hérésie et d’impiété : Galilée est persécuté, obligé de se rétracter. Vains efforts ! la force est impuissante contre une vérité démontrée. Si Descartes se tait, redoutant l’oppression, tout ce qui pense et sait alors en Europe n’en demeure pas moins convaincu par les preuves de Galilée.

Enfin Newton vient, le grand Newton, qui découvre la loi de l’attraction universelle et en déduit la démonstration mathématique des lois de Képler. J. Bertrand, élevant sa pensée avec celle des astronomes dont il raconte l’histoire, proclame leur réussite avec une ardeur et un enthousiasme croissants : son chapitre sur Newton est le plus beau du volume, et peut-être de toute son œuvre littéraire.

En 1869, Bertrand publia un nouveau volume, intitulé : l’Académie des Sciences et les Académiciens de 1666 à 1793 ; volume très intéressant, mais d’un caractère moins général que les Fondateurs de l’Astronomie. Il ne s’agit pas en réalité dans cet ouvrage de l’histoire complète des sciences en France au dix-huitième siècle, comme