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Page:Berthelot - Discours de réception, 1901.djvu/30

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publiés par notre confrère. Mais ils ne constituent qu’une fraction, très notable à la vérité, de son œuvre littéraire ; on doit y comprendre en effet les articles publiés dans diverses revues, et surtout son discours de réception à l’Académie française, ainsi que les éloges et notices scientifiques qu’il a consacrés à ses anciens confrères, à partir de 1863 et 1865, tels que ceux de Sénarmont et d’Arago, et les douze ou treize notices lues en réunions solennelles, depuis l’époque où il succéda à Élie de Beaumont comme secrétaire perpétuel.

Dans ces notices, dans ces articles, on retrouve les qualités ordinaires de clarté et de précision qui le distinguaient, mais avec une physionomie nouvelle.

MESSIEURS,

La tribune académique ne fait pas entendre les mêmes accents que la chaire du professeur ou du prédicateur. On n’y enseigne ni la philosophie de la nature, dévoilée par les efforts du penseur ou de l’expérimentateur, ni les vérités morales, révélées par la religion, ou retrouvées au fond du cœur humain. Ce que l’on vient chercher ici, ce n’est pas une leçon, c’est un plaisir délicat, une jouissance littéraire, dont tout effort, tout ennui