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Page:Berthelot - Les mystères de Montréal, 1898.djvu/81

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alors complète. En courant il s’accrocha les jambes sur une vieille charrette et tomba sur un tas de ferraille.

Il se leva avec difficulté et reprit sa course dans la direction du moulin.

Trois coups de feu successifs retentirent en arrière de lui. Les balles sifflèrent près de lui mais ne l’atteignirent point.

Décidément l’assassin tenait à le tuer ce soir-là.

Il se retourna. Personne.

Renonçant à rattraper le meurtrier, il continua sa marche vers le Palais de Justice et enfila les rues conduisant à l’Hôtel Beaulieu.

Les habitants de St-Jérôme dont l’attention avait été éveillée par cette succession de coups de feu, laissèrent leurs bas de porte où ils faisaient la causette avec leurs voisins et se dirigèrent vers l’endroit du crime.

Caraquette, qui avait éludé la poursuite de Cléophas, rentra dans la grande rue, se mêla aux groupes des citoyens de St-Jérôme, et causa de l’incident avec le plus grand sang-froid.

Bénoni arriva à la course et tout essoufflé. Il s’informa des habitants du village s’ils n’avaient pas vu passer un homme venant de l’autre côté de la rivière.

Il leur raconta ce qui était arrivé à la résidence de la comtesse et il demanda un constable pour arrêter le coupable, un homme de Montréal qu’il connaissait bien.

Émilien Valiquette, un vieil huissier, se présenta devant Bénoni et lui offrit ses services. Ils partirent tous deux pour chercher un warrant chez un juge de paix.

Le warrant fut signé par M. Wm. Scott et les deux limiers se mirent à la recherche de Cléophas.


Le warrant fut signé par M. William Scott.