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SOURCES ÉGYPTIENNES

celle de gens résidant en Égypte et ayant sous les yeux les obélisques et les hiérogrammes, qu’ils citent, mais sans en comprendre la signification antique[1].

Zosime, en particulier, semble contemporain de Porphyre et de Tertullien ; il fait allusion aux mêmes mythes et aux mêmes croyances, ainsi que je l’ai déjà expliqué en exposant les sources mystiques de l’alchimie (p. 9.) Il parle à plusieurs reprises du courant du Nil[2].

Olympiodore, auteur plus instruit et contemporain de Théodose, rappelle, par ses citations des anciens philosophes grecs, les néoplatoniciens d’Alexandrie, de la fin du ive siècle.

J’ai également retrouvé, à la fin d’un manuscrit grec alchimique[3], la liste des mois égyptiens, mis en regard des mois romains. Je reproduis cette double liste, en conservant la forme grécisée des noms latins qui figurent au manuscrit :

Martios, phamenoth ; aprilios, pharmouthi ; maïos, pachon ; junios, panini ; julios, épiphi ; augustos, mesori ; septevrios, thoth ; octobrios, phaophi ; noevrios, athyr ; decevrios, chiak ; januarios, tybi ; fevruarios, méchir.

Cette liste[4] est la même que celle qui figure dans le Dictionnaire d’archéologie égyptienne, de Pierret. Deux des noms qu’elle contient, mechir et mesori sont donnés à plusieurs reprises dans l’un des traités

  1. Ms. 2.327, fol. 202
  2. Ms. 2.327, fol. 169.
  3. Ms. 2.327, fol. 280.
  4. Elle est répétée sur une bande marginale. Ms. 2.327, fol. 297, v°.
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