Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
SOURCES JUIVES

le Tan (expression technique consacrée pour dire, chercher la transmutation des métaux) fut un nommé Ko-hong, qui vécut au temps de la dynastie des Ou, ». La dynastie des Ou a régné de l’an 222 à l’an 277 de notre ère. C’est donc au milieu du iiie siècle que les Chinois auraient commencé à s’occuper d’alchimie. L’initiative, d’après le dictionnaire yun-fon-kinn-yu, en appartiendrait aux moines de la secte du Tao, sectateurs du philosophe Lao-tse, lesquels pratiquèrent aussi la magie. Les alchimistes chinois s’attachaient également à transmuter l’étain en argent et l’argent en or ; ils plaçaient toujours dans leurs creusets, avec la pierre de tan, une certaine quantité du métal cherché, envisagée comme substance mère. Or ce sont là les pratiques usitées chez les Græco-Égyptiens ; c’est aussi la même association de la magie avec l’alchimie.

§ 3. — Sources Juives.

Le rôle attribué aux Juifs pour la propagation des idées alchimiques, rappelle celui qu’ils ont joué à Alexandrie, lors du contact entre la culture Grecque et la culture Égyptienne et Chaldéenne. On sait que les Juifs ont une importance de premier ordre dans cette fusion des doctrines religieuses et scientifiques de l’Orient et de la Grèce, qui a présidé à la naissance du christianisme. Les Juifs Alexandrins ont été un moment la tête de la science et de la philosophie.

La Cabbale, œuvre chaldéo-rabbinique, a été liée pen-