dant le moyen âge avec l’alchimie. On rencontre dans le manuscrit alchimique de saint Marc, qui date du xie siècle, un dessin cabalistique, le labyrinthe de Salomon[1]. Cette liaison entre les traditions juives et l’alchimie remonte très haut ; on la reconnaît aussi bien dans les papyrus de Leide que dans les manuscrits grecs alchimiques.
Ainsi dans le papyrus n° 75 de Reuvens[2] figure une recette alchimique, attribuée à Osée roi d’Israël. Dans d’autres papyrus de la même famille, on lit les noms d’Abraham, Isaac, Jacob, le mot Sabaoth et plusieurs autres passages se rapportant aux Juifs.
Le papyrus n° 76[3] renferme un ouvrage magique et astrologique, intitulé : le Saint livre, appelé la huitième Monade de Moyse, la clef de Moyse, le livre secret de Moyse. Les noms et les souvenirs juifs sont donc mêlés aux sciences occultes, à l’époque des premiers écrits alchimiques, c’est-à-dire vers le iiie siècle de notre ère.
Ce mélange est attesté également par les manuscrits des Bibliothèques. En effet dans le manuscrit 2.325, fol. 163, v°, et dans le manuscrit 2.327, fol. 146, nous trouvons citée la chimie de Moyse[4]. La recette de Moyse pour doubler le poids de l’or (diplosis) par transmutation, apparaît dans le vieux manuscrit de Saint-Marc[5] et dans la plupart des autres.
Le livre de la Vérité de Sophé l’Égyptien, œuvre