Aller au contenu

Page:Berthelot - Les origines de l'alchimie, 1885.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
55
SOURCES JUIVES

attribuée à Zosime, est consacré au Seigneur des Hébreux et des puissances Sabaoth[1].

Dans le manuscrit 2.249[2] sur la page où sont figurés divers appareils, il y a une addition d’une autre écriture, avec la note : de Salomon, de Juda le Juif. Zosime s’en réfère aussi aux écrits judaïques pour la description de certains appareils[3] : quelques uns d’entre eux remonteraient même à Noë, d’après un autre passage. Ceci rappelle les emprunts faits au livre juif d’Hénoch. Ailleurs il nous est dit qu’il y a deux sciences, celle des Égyptiens et celle des Hébreux, qui est plus solide[4].

Il y a plus : il existe un traité, ou plutôt une série d’extraits tirés d’un même traité, qui semblent répondre précisément à cette chimie domestique de Moïse citée plus haut. En effet ces extraits débutent par une phrase tirée de l’Exode[5], sauf quelques variantes[6]. « Et le Seigneur dit à Moïse : J’ai choisi Beseleel, prêtre de la tribu de Juda, pour travailler l’or, l’argent, le cuivre, le fer et tout ce qui regarde les pierres et les travaux du bois, et pour être le maître de tous les arts. » Puis viennent une série de recettes purement pratiques, placées sous le patronage de Moïse et de Beseleel. On sait que ce dernier est donné dans l’Exode comme l’un des constructeurs de l’Arche et du Tabernacle. Il y

  1. Ms. 2.327, fol. 251 et fol. 260.
  2. Fol. 101, v°.
  3. Ms. 2.327, fol. 82.
  4. Ms. 2.327, fol. 260.
  5. Exode, XXXI, 1 à 5 ; XXXV, 30.
  6. Ms. 2.327, fol. 268, v°.