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sur des faits, à l’occasion desquels je n’entrerai dans aucun détail, à cause de leur manque complet de valeur scientifique. Les auteurs de ces observations se sont d’abord abstenus de donner des indications suffisantes pour qu’on puisse les contrôler ; et comment admettre qu’une maladie aussi éminemment contagieuse ait pu affecter quelques animaux sans s’étendre aux animaux de la même étable ou aux animaux des étables voisines, d’autant plus que dans aucun cas des mesures sanitaires n’ont été appliquées ? C’est tout à fait contraire à ce que l’on sait sur cette maladie. Pour les partisans du cosmopolitisme du typhus, cette affection pouvait se développer spontanément sur toutes les races de bêtes à cornes, et dans tous les pays, sous l’influence de mauvaises conditions hygiéniques (aération insuffisante, marches forcées, émigrations, privations, etc.). Cette opinion eut cours en Angleterre jusqu’à ces dernières années et lui porta un grand préjudice ; en 1865 on y resta plusieurs mois inactif, à discuter sur la cause probable du typhus. « On ne saurait trop s’élever contre cette doctrine dangereuse. L’Angleterre, pour y avoir été trop longtemps croyante, a laissé périr plus de 300,000 de ses bestiaux ; ce n’est que du jour où elle a rompu avec ce système erroné, qu’elle a pu enfin organiser chez elle les moyens de police sanitaire auxquels elle doit d’avoir sauvé son stock en bétail. » (H. Bouley.)

Renault fit paraître en 1856 le résultat de ses travaux sur cette question de l’origine du typhus,