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Page:Bertreux - De l’origine de la peste bovine.djvu/18

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Unterberger, pour ne citer qu’un nom, affirme ce fait catégoriquement : « Dans la Hongrie, dit-il, accusée d’être le foyer du mal, le typhus ne se développe jamais spontanément. » Les mêmes motifs qui font que la peste bovine sévit souvent dans le nord de la Russie, font que le fléau visite souvent la Hongrie et les provinces voisines, où du reste, on engraisse beaucoup d’animaux de la race des steppes.

Depuis la publication des travaux de Renault, on a peu fait en France sur la question de l’origine du typhus et on continue généralement à admettre les idées de ce savant. Aussi, en 1870-71, dans les nombreux articles publiés sur le typhus, s’est-on à peine demandé si la maladie pouvait émaner d’une race autre que celle des steppes.

Dans une note de la rédaction du Recueil d’Alfort, provoquée par la publication d’un travail de M. Lafosse, les opinions exprimées par le professeur de Toulouse, à savoir : que le typhus spontané ne se déclare pas dans toutes les contrées, et sur toutes les races indistinctement, que cette maladie n’atteint que les bêtes bovines des steppes de la Russie méridionale, que les bœufs abandonnant les steppes conservent pendant un temps indéterminé, peut être jusqu’au terme de leur existence, leur funeste prédisposition à développer le typhus, ont été évoquées en doute. Voici comment était conçue cette note : « L’histoire de la peste bovine prouve que la prétendue prédisposition attribuée à la race dite des steppes, n’est qu’une vue purement spéculative.