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Page:Bertreux - De l’origine de la peste bovine.djvu/20

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la Russie, tout en réservant la question de savoir si les contrées de l’extrême Orient ne partagent pas avec eux ce triste apanage, question qui ne pourra recevoir une solution que lorsque de savantes explorations nous aurons mieux fait connaître le pays d’outre-Russie. Cette opinion n’a pas toujours paru aussi inadmissible à M. Bouley que pourrait le faire croire la note dont j’ai parlé ci-dessus, et dont il est l’auteur ou qui a été rédigée sous son inspiration. En 1865, voici comment s’exprimait l’inspecteur actuel des Écoles vétérinaires, devant l’Académie de médecine : « Le typhus est une maladie des steppes. Il ne trouve que dans les steppes les conditions de sa génération spontanée ; c’est là, qu’est son germe, et là exclusivement. » En 1869, quoique moins affirmatif, notre inspecteur n’en écrivait pas moins : « À l’égard de la provenance du typhus, un accord complet existe entre tous les hommes compétents sur un premier point, à savoir que la peste bovine émane des steppes de l’Europe orientale, et sans doute aussi de ceux de l’Asie qui leur sont contigus. »

Il y a loin de tout cela à dire que « la peste est inhérente aux localités de l’extrême Orient » et que l’opinion contraire « est une vue purement spéculative. » Malgré toute l’autorité qui s’attache au nom de M. Bouley, je crois pouvoir dire qu’un changement aussi radical aurait eu besoin d’être motivé. Il faut bien le dire aussi, l’opinion dont la rédaction du Recueil a pris la défense ne s’ap-