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puie que sur des données extrêmement vagues et sur de simples affirmations. Unterberger, tout en reconnaissant que c’est de la Russie que sort le typhus quand il va visiter l’Europe occidentale, déclare que cette contrée n’est pas la patrie primitive du typhus. Quand elle est envahie, la maladie vient de l’Est, prétend-il, c’est-à-dire de la Kalmoukie, où on désigne la Tartarie comme lieu d’origine du fléau. C’est dire qu’Unterberger nie le fait de la prédisposition de la race des steppes à contracter le typhus, nie la spontanéité de la maladie sur cette race, en s’appuyant sur l’impossibilité de délimiter la contrée où la maladie se développe primitivement. Cette impossibilité, je la reconnaîtrai avec lui, puisque nous ne connaissons pas exactement les limites jusqu’où s’étendent les steppes et la race qui y vit.

Gerlach a opposé des raisons beaucoup plus sérieuses à l’opinion admise généralement sur le sujet qui m’occupe. Il a été amené à nier la prédisposition de la race des steppes, d’abord en se basant comme Unterberger sur la difficulté d’assigner une limite à la patrie du typhus. Ainsi, fait-il remarquer, il n’existe pas, dans l’immense étendue des steppes, de provinces que l’on puisse désigner comme donnant primitivement naissance au typhus, et cependant, toutes les provinces du sud de la Russie se sont mutuellement attribué ce triste privilége. On accusa successivement la Podolie, la province de Charkow, la terre des Cosaques du Don, la province d’Orenbourg, les steppes des