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Kirghiz, etc., d’être les pays maudits d’où la peste bovine irradierait sur les autres contrées ; de plus, les Caucasiens la font venir de la Perse, peut-être les Persans la font-ils venir de Chine. En cet état de choses, il paraît impossible à Gerlach de résoudre la question d’endémicité du typhus, et de pouvoir distinguer la contagion qui suffit à propager la maladie des influences locales à l’action desquelles on attribue l’apparition spontanée du typhus sur les bêtes des steppes. Pour Gerlach, la prédisposition est encore contredite par ce fait que le typhus contagieux est presque toujours très-bénin sur les bœufs des steppes, la violence d’une maladie étant toujours en raison directe de la prédisposition.

Aux premières objections de Gerlach on peut répondre que si toutes les provinces du sud de la Russie se renvoient mutuellement la faculté d’engendrer le typhus, c’est parce que toutes la possèdent. Pourquoi tout le monde admet-il sans contestation qu’en Hongrie, où les épizooties sont si fréquentes, elles sont toutes le résultat de la contagion ? On ne peut nier la difficulté de distinguer l’action des influences locales de l’action de la contagion ; mais, comment concevoir que le typhus ait pu se développer sur des animaux qui avaient quitté les steppes depuis un temps plus long que celui de la période d’incubation (Lorinzer), si la maladie n’était douée de la faculté de naître spontanément ? Pour l’explication de ce fait, encore observé depuis Lorinzer, il ne suffit pas, je crois,