Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/137

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La vérité est que les deux religions sont sœurs ; c’est seulement l’invasion, l’oppression et l’exil qui ont altéré la plus jeune des deux au point qu’elle a perdu une grande partie de son patrimoine primitif.

Les sept principes qui constituent l’homme sont clairement mentionnés dans la Yasna LIV, 1 : « Des corps joints à des os, la force vitale et la forme, la vigueur et la conscience, l’âme et le Fravarshi[1]. » Les trois premiers sont les corps denses et éthérés avec Prâna ; la vigueur est Kamâ, la conscience Manas, Urvan (traduit par âme) est Bouddhi, et Fravarahi n’est autre qu’Atmâ. « Tout être de la bonne création, vivant ou décédé, ou même pas né encore a son propre Fravarshi », écrit le docteur Haug[2]. Mais cela ne peut guère donner une idée complète de la chose, tandis qu’on la trouve expliquée dans le Fravardin Yasht où Ahûra-Mazdâ déclare que toutes les choses bonnes subsistent grâce à leur splendeur et à leur gloire. Celles-ci sont appelées les « puissants anges gardiens du juste » et représentent évidemment l’Atmâ et même,

  1. Op. cit., Trad. du prof. Spiegel, p. 120.
  2. Essays on the Parsîs, p. 206.