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Pierre l’Ermite, pseudonyme de M. l’abbé Loutil (Mohon, 1863), curé de Saint-François de Sales, à Paris, écrivain, artiste et apôtre.

Ses nouvelles, croquis et dialogues, qui paraissent chaque dimanche dans La Croix, ont été réunis pour la plupart en volumes, sous des titres affriolants : Lisez-moi çà ! ; Et çà ? ; Et de quatre… ; Le soc ; Toujours elle. Ils ont la gaieté, la finesse, la ferveur naïve et parfois la drôlerie folichonne des contes du moyen âge ; ils sont la force et la gloire de leur auteur et ils ouvrent l’âme aux plus hautes leçons.

Ses romans ont aussi leur valeur. Restez chez vous, est un éloquent plaidoyer en faveur de la vie rurale. Le grand Muflo met en scène le type saugrenu du mangeur de curés. La grande amie (livre couronné par l’Académie française) et L’Emprise nous font assister, au milieu de scènes poignantes, sentimentales, pittoresques et mélo-dramatiques, à la lutte de la terre contre l’usine, de la noblesse terrienne contre la juiverie cosmopolite, du home rustique et bienfaisant contre l’exode incessant qui porte le paysan dans les grandes villes… ; La brisure est le roman de la conquête des âmes.


Marguerite d’Escola. Ce pseudonyme cache une femme de lettres distinguée et qui manie un beau brin de plume. Le pain de chez nous, paru dans La Croix en 1904, prêche l’attachement au sol natal ; Les sources claires disent avec beaucoup d’esprit le dévouement dont est susceptible une jeune fille de nos jours.


Alfred des Essarts (Alfred-Stanislas Langlois, dit), littérateur français (1811-1893), conservateur de la Bibliothèque Sainte-Geneviève. Nous citons parmi ses romans : Le chalet d’Hoffmann (nombreuses allusions historiques qui le rendent obscur) ; Le champ de roses (le plus vanté) ; La femme sans Dieu (triste, actuel, touffu, pour les jeunes gens sérieux) ; L’enfant volé