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étude microscopique de la feuille

les feuilles de manière à obtenir la teinte voulue : c’est le bleu de Prusse, l’indigo, le kaolin que l’on mélange ou que l’on ajoute simplement pour obtenir la teinte vert-bleue avec des reflets blanchâtres.

On retrouve facilement au microscope ces diverses fraudes. Il suffit de faire macérer dans l’eau quelques feuilles, puis de brosser leur surface avec un pinceau[1] ; les particules étrangères se détachent et flottent dans le liquide. Le bleu de Prusse forme de petits fragments anguleux, d’un bleu brillant et transparent ; sous l’action de la potasse concentrée, ces fragments passent au rouge brun. L’indigo est en particules irrégulières, opaques, granuleuses, d’une teinte bleue verdâtre, ne changeant pas de couleur lorsqu’on les traite à froid par la potasse.

Le curcuma se reconnaît à ses cellules d’un aspect particulier : elles sont grosses et semées de grains d’amidon d’un aspect également particulier.

Mais il est des cas (et ceux-là sont les plus fréquents) où la falsification est plus accentuée, c’est celle qui consiste à mélanger aux feuilles de thé d’autres feuilles présentant la même forme extérieure.

« Un premier essai indispensable pour tous les impor-

  1. Macé, Les Substances alimentaires étudiées au microscope surtout au point de vue de leurs altérations et de leurs falsifications, 1891.