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Page:Biétrix - Le Thé.djvu/71

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étude des principales falsifications

lulaires, les autres unicellulaires courts et pointus ; pour les feuilles du peuplier par son limbe en forme de cœur et par l’absence de poils dans l’épiderme ; les feuilles de pommier, par l’absence d’éléments scléreux et la présence de poils à paroi mince et à cavité très large ; les feuilles du prunier enfin par la présence de poils dont quelques-uns seulement sont pluricellulaires et par la disposition toute spéciale des nervures.

Feuilles de saule (Salix capræa). — Ces diverses feuilles, disons-nous, sont rarement mêlées aux feuilles de thé ; il n’en est pas de même des feuilles de saule (fig. 22). Ces dernières au contraire sont l’objet d’une fraude constante, non seulement en Chine, mais encore en Europe ; on se sert surtout des feuilles du saule Marceau (Salix capræa). Aussi entrerons-nous dans quelques détails soit sur leur forme extérieure, soit sur leur coupe thisologique.

Au point de vue de leur forme, les feuilles du Salix capræa sont beaucoup plus longues que les feuilles du Thea Sinensis ; elles sont très aiguës au sommet ; les bords en sont crénelées, les nervures beaucoup plus nombreuses, disposées d’une toute autre manière, vont en s’anastomosant en tout sens.

En voici du reste la description très exacte qu’en donne M. Collin. Feuilles sept ou huit fois plus