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Page:Bibaud - Épîtres, satires, chansons, épigrammes, et autres pièces de vers, 1830.djvu/80

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LES DÉLICES DE L’UNION.

PAR UN UNIONAIRE DU HAUT-CANADA.
Traduit librement, ou imité de l’anglais (1822)[1]


 : Quels cris j’entends contre cette Union ?
Quel bruit l’on fait pour une bagatelle ?
De Liberté c’est l’extrême-onction :
N’est-il pas beau d’être délivré d’elle ?

Si nous étions dans la minorité.
Ce ne serait, [car il ne faut pas feindre, ]
Que pour dix ans ; et la majorité
N’aurait plus, lors, aucun droit de se plaindre.

Dans dix ans, donc ; ou si vous disputez
Dans soixante ans, avec grande parade,
Nous élirons soixante députés,
Et donnerons aux Français belle aubade.

Il leur convient, vraiment, de disputer,
Race revêche, ignorante, imbécile,
Sur la manière et le droit de voter
Et le budget et la liste civile.

  1. Les lecteurs canadiens n’auront pas de peine à entendre le langage du prétendu unionaire du Haut-Canada, dans son vrai sens. Il faudrait peut-être un trop grand nombre de notes pour le faire parfaitement comprendre à dès lecteurs étrangers.