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vrai que d’Omalus[1] va jusqu’à traiter d’hypothèse gratuite cette opinion que M. Reboul regarde comme fondamentale de la géognosie zoologique, savoir : que les trilobites, les grans sauriens, les mammifères tertiaires, et enfin les animaux quaternaires tels que les quadrumanes et l’homme, ont dû apparaître à de grands intervalles de temps.

La philosophie du XVIIIe siècle, encore trop peu avancée dans les sciences physiques, n’a voulu voir dans le récit de Moïse que des faits incohérens, en contradiction avec les faits physiques les mieux démontrés.

M. Reboul, qui s’appuie de Bacon, ignore-t-il que ce philosophe a dit : Peu de science éloigne de la religion ; une grande science y fait revenir. Peu de science éloigne de la religion, il n’en faut pas d’autre preuve que ce que dit le voyageur Brydone du chanoine Recupero, — de sa découverte des sept laves distinctes de Jaci recouvertes de verdure, et de la période de quatorze mille ans qu’il exige pour la formation de ces strata, imposture dont il est parlé au long dans la cinquième lecture de Wiseman.

Ce récit mosaïque, taxé d’erreur et de fausseté, était cependant plus d’accord avec les découvertes géologiques les plus récentes que les systèmes imaginés par les

  1. Élémens de Géologie.