Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le même jour, sur motion de M. Bedard, la chambre vota une adresse au gouverneur, lui demandant communication des opinions et des avis des personnes que son Excellence dit avoir consultées sur l’affaire de M. Mondelet, et le même jour, sur motion du même, la chambre résolut de « prendre en considération l’état de la province », le 15 février, et il fût ordonné un appel nominal pour le même jour.

La communication des opinions et avis fût refusée, comme de raison.

Le message concernant la demande de £7,000 fût reçu le 18. Il se termine ainsi : « Le bill des subsides de l’année dernière ayant échoué, le gouverneur demeure nécessairement responsable pour les avances faites aux deux chambres, pendant la session, (déduction faite du montant du fonds créé par l’acte de la 33e Geo. III, chap. 8), circonstance bien propre à jeter un degré d’anxiété dans son esprit, car arrivant que la présente session, probablement la dernière de ce parlement, finisse sans qu’il soit pourvu à l’estimation de l’année dernière, (dans laquelle se trouvent comprises les dépenses contingentes des deux chambres), il devra continuer à être responsable, et il pourrait arriver que le prochain parlement ne satisferait pas aux engagemens pris par le précédent, dans ses adresses.

« Le gouverneur informe donc la chambre d’assemblée, que jusqu’à ce qu’il ait été déchargé par un acte de la législature, de la responsabilité qui pèse sur lui, il doit refuser de prendre en considération la convenance d’encourir une responsabilité ultérieure, sous le même rapport. »…

Quelque raisonné et raisonnable que fût ce message, quelques membres y trouvèrent fort à redire, et M.