Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/403

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religion catholique romaine, etc. Après avoir ainsi prouvé catégoriquement son avancé, il en vient à l’histoire détaillée des maux du Canada, et à l’explication des demandes qu’il, fait « pour obtenir justice. » À l’œuvre on connaît l’ouvrier, or, voici un échantillon de son œuvre historique et de son commentaire. Dans son histoire, il dit, entre autres choses : « La chambre d’assemblée voulut ôter à la mère-patrie tous les fardeaux inutiles, et prendre soin des affaires intérieures. Pour cela, en 1810, elle demanda de pourvoir aux dépenses civiles, et à cause de cette demande, trois membres de l’assemblée furent jetées en prison par Sir James Craig, qui dit dans son commentaire, ou son « explication : »

« Le peuple déclare qu’il est la proie d’une faction qui cajole le peuple d’Angleterre et vole celui du Canada. » La péroraison, ridiculement pathétique et hypocritement patriotique, se compose de conseils indirects, ou de ces prédictions « qui occasionnent, ou qui paraissent faites dans l’intention d’occasionner leur accomplissement. »

Sir G. Grey : « L’honorable membre qui vient de s’adresser si éloquemment à la chambre, s’est efforcé de lui faire perdre de vue la question dont elle avait à s’occuper. Dans la session de 1834, il parla, ou plutôt déclama sur le même ton ; mais il oublie que la question se discute aujourd’hui dans des circonstances bien différentes : d’un côté, ce n’est plus du gouvernement local qu’on se plaint, mais de ce que le parlement impérial n’est pas intervenu pour changer l’acte de 1791, et de ce que le gouvernement refuse d’accéder à la totalité des demandes de l’assemblée. D’un autre côté, on ne se plaint plus de ce que les salaires des officiers publics ne sont pas payés, mais de ce que le