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dernier Baby de Québec dit qu’il mourut à Londres, officier, général en 1857.

Baby (Jacques Duperron) fils, frère du précédent, mort en 1833, instruit à Québec et en Europe, fut l’un des premiers juges pour le Canada supérieur en 1788, membre du Conseil législatif en 1792 et en même temps surintendant du gouverneur pour le comté de Kent. En 1812, il fut mis à la tête de la milice du district de l’Ouest.

Baby (François), de Québec, de service aux deux sièges (1759-1775), fut le député des Canadiens en Angleterre en 1783. Il était adjudant général de la milice en 1808, et mourut en 1820. Il a été le dernier grand voyer pour tout le Bas-Canada.

Baby (L. J. George), petit-fils du précédent, naquit à Montréal en 1834.

Il pratiqua longtemps comme avocat à Joliette et représenta, aux Communes, les conservateurs de ce comté pendant plusieurs années.

En 1878, sir J. A. Macdonald lui confia le portefeuille du revenu de l’Intérieur, et deux ans après il fut nommé juge.

Homme d’érudition et bibliophile, M. Baby possède une belle collection d’ouvrages canadiens, et est membre honoraire de plusieurs sociétés savantes des États-Unis, ainsi que de l’Institut canadien de Québec. Il fut l’un des fondateurs de la Société historique de Montréal et est président de la Société numismatique de cette ville.

M. Baby possède une figure intelligente, un regard vif, un sourire agréable ; sa politesse exquise s’étend à tous, et ses manières courtoises rappellent au souvenir l’ancienne noblesse canadienne dont il est un des descendants.

Bagg (Chs Stanley), né à Montréal en 1820, a été, vers 1860, l’un des fondateurs de la Société numismatique, à laquelle il a consacré plusieurs écrits et qui, à sa mort en 1873, lui a consacré à son tour, dans le Montreal Antiquarium, une notice biographique ornée d’un portrait.

Bagot (le très honorable sir Charles), allié au duc de Wellington, membre du conseil privé, ambassadeur à La Haye puis à Paris, gouverneur général de l’Amérique Britannique du Nord après la mort de lord Sydenham, arrivé à Kingston en 1841, fut chéri des Canadiens, et il y eut plusieurs pièces de vers écrites en son honneur lors