Page:Bibaud - Le Panthéon canadien, 1891.djvu/77

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gouverneur, il obtint en 1656, de la Compagnie des Cent, que sa seigneurie de Coulonge fût érigée en châtellenie. Un châtelain, son descendant, se signala dans les guerres de la Louisiane. La châtellenie de Coulonge appartient de nos jours à messieurs du séminaire de Québec. Barbe Boulogne, épouse de Louis d’Aillebout, gouverneur de Montréal et de la colonie, se retira à Québec après sa mort, et fixa sa demeure à l’Hôtel-Dieu pour y vivre au milieu des malades et des pauvres, refusant la main de M. de Courcelles et celle de l’intendant Talon. Elle mourut en odeur de sainteté, le 7 juin 1685, âgée de près de 70 ans, laissant quelques écrits et les fiefs de Coulonge, des Grondines et d’Argentenay et la terre de Villemay au profit des pauvres. — D’Aillebout de Musseaux, neveu de d’Aillebout de Coulonge, commanda un camp volant en 1649 et fut gouverneur ou commandant de Montréal en 1652. Le vicomte d’Argenson, nommé gouverneur en 1657, n’étant venu que l’année suivante, M. de Lauzon-Charny, puis M. d’Aillebout commandèrent la colonie dans l’intervalle. — D’Aillebout de Mantet surprit, avec le chevalier de Vaudreuil, le fameux chef iroquois La Chaudière-Noire, en 1693. Il fit aussi une incursion dans la Nouvelle-Angleterre et saccagea Corlar. — Gordien d’Aillebout de Cuisy se signala durant la première guerre américaine, et signa la réclamation de la noblesse contre un article du Courrier de Londres qui dépréciait les services ou les motifs de ce corps.

Daly (sir Dominick), durant de longues années secrétaire provincial ou chancelier, chevalier de l’ordre du Bain, ci-devant gouverneur de Tobago et de l’île du Prince-Édouard.

Dansereau (C. Arthur), habile défenseur des opinions conservatrices, naquit à Contrecœur en 1844 et fit ses études au collège de L’Assomption. Sa passion pour la lecture, sa facilité à tout saisir, son esprit chercheur laissaient deviner dès lors ce qu’il serait plus tard. En effet, par sa connaissance approfondie des intrigues politiques, par sa diplomatie, M. Dansereau a rendu d’éminents services à son parti, qui doit plus d’une victoire aux écrits sortis de sa plume, et qui le consulte en tout. M. Dansereau, entré comme traducteur dans les bureaux de la Minerve en 1863, devint rédacteur de cette feuille quelques années après, puis propriétaire en 1870. Nommé greffier de la couronne en 1880, il céda la