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pas avoir affaire à votre rusé garçon, je compte beaucoup sur mon inconnue pour me donner la victoire.

Il n’y a rien d’entêté comme un vieux garçon. Je vous le prouve aujourd’hui. Mais afin que vous ne m’en vouliez pas trop, je vous promets d’avance de vous envoyer toute ma correspondance, même ce que l’on pourrait m’adresser de plus désagréable, au risque d’encourir tous vos sarcasmes. À bientôt, Edgard, envoyez-moi de vos nouvelles. Toujours vôtre.

GASTON.


III

À Monsieur Edgard T…


Edgard, vous me remerciez du plaisir que vous a causé l’envoi des quatre dernières lettres de Mademoiselle Laure. Je vous ai bien tenu parole, pas un mot de ce qu’elle me dit ne vous a été caché, car je tenais beaucoup à ce que vous partageassiez mon opinion sur cette inconnue, à laquelle je m’intéresse de plus en plus. Vous en êtes venu à dire comme moi ; oui, c’est une femme remarquable, elle sait ce qu’elle sait, elle a vu ce qu’elle a vu. Avec quel charme elle m’a transporté de nouveau dans les pays qu’elle m’indique dans sa première lettre. Rien ne lui a échappé, elle a fait une étude complète des chefs-d’œuvre,