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personne. Tout ceci appartient à l’histoire des mouvements inconscients, qui comprend la divination de pensée, le cumberlandisme, les tables tournantes et une bonne partie du spiritisme et de l’hystérie ; mais nous pensons que ces phénomènes s’éloignent un peu de ceux que nous étudions ici, puisqu’ils ne sont pas produits par un vrai travail intellectuel, mais par une idée obsédante, et qu’ils n’ont aucun rapport avec la pédagogie. On peut leur donner le nom de mouvements expressifs, car ils expriment la nature de l’idée qui possède un individu.

Influence du travail intellectuel sur l’activité volontaire du système neuro-musculaire. — Disons d’abord par quels procédés on mesure ordinairement la force musculaire d’une personne. L’instrument de mesure le plus connu est assez ancien : c’est le dynamomètre. Il est composé d’une ellipse en acier bien trempé ; on place l’ellipse dans la paume de la main, on l’entoure de ses doigts, et on serre de toutes ses forces, progressivement, sans à-coup ; une aiguille, courant sur un courant gradué qui est fixé à l’ellipse, indique dans quelle mesure on a rapproché, par l’effort de pression, les deux branches du dynamomètre. L’instrument permet d’évaluer la force des fléchisseurs des doigts, et cette évaluation est indiquée sur le cadran en kilos.

Fig. 64. — Dynamomètre communément employé pour mesurer la force des muscles fléchisseurs de la main.

On peut aussi employer cet instrument à mesurer la force