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PSYCHOLOGIE EXPÉRIMENTALE

lumineux émis par l’objet, qui viennent impressionner la plaque sensible.

On peut tout d’abord photographier un objet lumineux sur fond obscur ; le fond obscur ne réfléchissant point de lumière, n’impressionnera pas la plaque ; l’objet lumineux, bien éclairé, sera photographié, et il se produira même sur la plaque, si l’objet se déplace, une traînée lumineuse qui suivra tous ses déplacements et en représentera la trajectoire au moyen d’un appareil stéréoscopique à deux objectifs, on pourra photographier les déplacements de cet objet selon les trois dimensions de l’espace.

Il arrive fréquemment qu’il y a diverses superpositions dans les mouvements très rapides. Aussi use-t-on d’artifices. Veut-on connaître par exemple les déplacements de membres dans la marche ? Le sujet se revêt de vêtements noirs, mais sur la jambe et les bras, la tête, sont disposés des lignes et des points brillants qui seuls impressionnent la plaque et donnent ainsi d’une manière schématique la position des diverses parties du corps.

L’artifice précédent donne l’espace parcouru par la personne ou l’objet qu’on photographie en mouvement, et on pourra facilement mesurer ces espaces à la condition de photographier sur la même plaque une ou plusieurs règles graduées. Mais ce mode d’enregistrement ne donne pas la durée du phénomène. Pour obtenir cet élément, on peut se servir de plusieurs procédés. Un des plus simples, celui qui paraît prévaloir et constitue le principe du chronophoto-