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un monument funèbre avec cette inscription :

HIC JACET SEPULTUS DOMINUS

EMERICUS ANDREÆ
ABBAS HUJUS MONASTERII,
QUI OBIIT ANNO DOMINI M. D. XC. AUGUSTI 31.

ORATE PRO EO.

L’abbé Andries a écrit des explications sur les Évangiles et les Épîtres de l’année ecclésiastique. Son ouvrage, qui paraît n’avoir jamais été édité, porte pour titre : Notationes in pleraque anni totius, ut et quadragesimœ, evangelia atque epistolas.

F. Vande Putte.

ANDRIES (François-Eugène), mathématicien, professeur à l’Université de Louvain, né à Malines, le 6 mars 1824, mort à Paris, le 21 avril 1848. Il entra comme élève à l’université de Louvain au mois d’octobre 1839, après avoir fait de brillantes études humanitaires au collége de sa ville natale. Porté par son génie naturel vers l’étude des sciences mathématiques, il subit avec grande distinction l’examen de la candidature au mois d’avril 1844. Parmi les questions proposées pour le concours universitaire de 1845, il s’en trouvait une qui présentait des difficultés particulières et qui était formulée comme suit : Rechercher les caractères qui servent à reconnaître la convergence et la divergence des séries. Andries rédigea un mémoire en réponse à cette question épineuse, et la palme académique lui fut unanimement adjugée. Son travail, qui brille par la sagacité autant que par l’érudition, a été imprimé dans les Annales des Universités de Belgique. Nommé professeur agrégé à la faculté des sciences de l’Université de Louvain, le 2 août 1846, Andries fit preuve d’un talent hors ligne par la manière dont il donna le cours des mathématiques spéciales, en remplacement de Pagani. En septembre 1847, il fut nommé docteur en sciences physiques et mathématiques par acclamation et avec la plus grande distinction. Désirant entendre les grands maîtres de la science et se familiariser avec leurs méthodes d’enseignement, il se rendit à Paris, au mois de mars 1848 ; mais la mort vint malheureusement l’y surprendre à l’âge de vingt-quatre ans : une rapide affection de poitrine le conduisit au tombeau le 21 avril de la même année. Ainsi furent brisées tout à coup les espérances que la Belgique fondait sur un jeune savant destiné à se placer au premier rang parmi les mathématiciens modernes.

J. Liagre.

Annuaire de l’Université catholique de Louvain, 1849.

ANDRIES (Josse), écrivain ecclésiastique, prédicateur, né à Courtrai le 15 avril 1588, mort à Bruxelles le 21 novembre 1658. Il entra dans l’ordre des Jésuites à Louvain, en 1606, et fit sa profession le 3 mai 1623. Il fut immédiatement après envoyé à Bruxelles pour y enseigner les humanités. Mais bientôt ses talents et sa piété l’appelèrent au ministère de la chaire, auquel il se consacra entièrement et où il brilla par son zèle durant près de quarante ans. Pendant ses sermons, qui n’étaient point dépourvus d’éloquence, il distribuait à ses auditeurs des prières et des petites compositions ascétiques, imprimées en feuilles et en placards et qui lui donnèrent une grande popularité. Ses autres écrits sont fort nombreux et traitent des sujets de méditation et de piété ; ils sont en latin, en français ou en flamand. La plupart ont été traduits en italien, en espagnol, en allemand et en anglais. Paquot (Mémoires littéraires, in-8o, t. XII, pp. 286-290) et les frères De Backer (Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, t. I, pp. 18-20, et t. VII, p. 24) en donnent l’énumération détaillée. Peu d’auteurs de cette catégorie ont joui de plus de vogue de leur temps. Répandues à des milliers d’exemplaires et sans cesse réimprimées au xviie siècle, les compositions de Josse Andries se distinguent par une grande ferveur et une connaissance approfondie des vérités de la religion. Il mourut âgé de soixante et onze ans, épuisé par les mortifications, la prédication et l’étude.

Bon de Saint-Genois.

ANDRIESSENS (Henri), dit Manken Heyn, peintre, né à Anvers en 1600 et mort en Zélande en 1655. Il traita la nature morte avec beaucoup de soin et un fini remarquable.

Ad. Siret.

ANDRIEU DE DOUAI. Ce trouvère, qui vivait au xiiie siècle, était flamand et