Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 8.djvu/293

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557 GUY II S8 ven, originaire de Saint-Trond, était licencié en l’un et l’autre droit et remplissait les fonctions d’avocat fiscal de l’Université ; sa mère était Henriette Van Elderen. Après avoir terminé ses premières études à Louvain, le jeune Gérard devint le disciple de Descartes et passa une partie de sa jeunesse auprès du célèbre philosophe, qu’il assistait dans ses expériences physiques et dont il copiait les manuscrits. Il se livrait aussi, sous la direction de ce grand maître, à l’étude des mathématiques et de l’anatomie, et fit, en peu d’années, des progrès extraordinaires dans cesdeux branches. De retour dans sa ville natale, il s’appliqua à l’étude de la médecine et devint licencié en cette science le 2 septembre 1635 II dressa, la même année, un plan exact de la ville et des environs immédiats de Louvain, gravé et publié par André Pauli. Il fut aussi chargé de diriger la construction de quelques nouvelles parties ajoutées aux remparts de la ville, qui avaient beaucoup souffert lors du siège de 1635. Peu de temps après, il devint le suppléant du professeur Sturmius dans la chaire de mathématiques, et lui succéda vers 1640. Le 30 septembre 1638, il avait épousé AnneLeroj’. La perte de sa femme, qui mourut versle milieu de septembre 1652, lui permit d’embrasser l’état ecclésiastique et d’accepter, en 1663, la présidence du collège de Bruegel, et peu de temps avant sa mort,c’est-à-direau mois d’avril 1668, un canonicat à la cathédrale de Gand. Promu, le 23 avril 1659, à la chaire d’anatomie, de chirurgie et de botanique, il l’occupa jusqu’à la fin de sa vie. Il mourut presque subitement à Lierre, au retour d’un voyage qu’il venait de faire à Gand, sans doute pour prendre possession de son canonicat. Ses armes étaient d’or, au lion de gueules, armé et lampassé d’azur. Nous connaissons de lui, outre la carte mentionnée ci-dessus :

. Arithmetica practicœ regulœ brevissimœ 

.Editio seciinda aurtioret emendatior . Lovanii, H. Nemp8eus,1670 ; vol.in-12 de 58 pages. Nous n’avons pas rencontré la première édition, qui fut publiée sans doute en l’année 165-1, puisque l’approbation date du 23 janvier de cette année. — 2. Arithmeticœ virgularis seu tabulée pythagorkœ mobilis elucidatio. Lovanii, H. Nempaeus, 1673 ; vol.in-12 de vi-65 pages. — 3. Animadversiones in ophthalmographiam Vopisci Fortunati Plempii, notes publiées avec une réponse dePlempius,dans la troisième édition de Y Ophthalmogrophia de Plempius, imprimée à Louvain, par Nemp ;eus, en 1659 ; volume in-folio. Les Animadversiones... ad easque Plempii responsio occupent les pageà 247 à 299 du volume. — 4. Description de cinq corps embaumez et anatomisez, par le sieur Louis de Bits, éctayer, faite par Gérard de Outschoven. Brux., G. Soheybels, 1662 ; 8 pages in-4o. E.H.J. ReuseoB. Paquot, Fasti academici manuscripli, I. — Ouvrages cilés (le Gulschoven. — Hellin, Histoire chronologique des evéques et du chapitre de Saint-Bavon de Gand, 1, p. 371.

GUY II, comte de Namur, deuxième fils de Jean Ier et de Marie d’Artois, succéda eu avril 1335 à son frère aîné Jean II, mort sans héritier légitime [1], et fut tué en Flandre le 12 mars 1336, dans un tournoi, par un jeune chevalier de la maison de Saint-Venant. Du vivant de Jean II, il prit part à la guerre soutenue par je comte de Flandre contre le duc de Brabant, au sujet de la seigneurie de Malines. Un document de 1335 nous apprend, d’autre part, qu’il se reconnut vassal du roi d’Angleterre, en échange d’une pension. Par une charte datée de Carlisle, le 12 juillet de la même année, Edouard III ordonne de faire bon accueil au comte de Namur, en route cum magno numero hominum ad arma, pour l’aider contre les Ecossais [2]. Ces renseignements concordent avec le récit du continuateur de Guillaume de Nangis, qui rapporte que le comte de Namur, parent de la reine, accompagna Edouard dans son expédition d’Ecosse. Selon Jean le Bel, ce comte aurait été Jean II : les dates ne permettent pas de lui don-

  1. Jean II laissa un fils naturel, Philippe, qui fut tué en 1380, à la défense de Termonde. V. le P. de Marne, p. 394.
  2. Actes de Rymer.